LA CULTURE URUGUAYENNE

La culture Uruguayenne, l’esprit Guarani et Charrua, le football, le Mate et le Carnaval

L’esprit Guarani et charrua en Uruguay demeure dans le langage et les traditions. En effet  beaucoup de mots guarani sont restés dans le vocabulaire courant .

Vous vous demandez certainement aussi d’où vient le nom Uruguay ? et si ce pays si peu connu a encore une population indigène et des traditions ancestrales

L’origine du nom Uruguay

Uruguay peut être traduit de plusieurs façons : il signifie soit le fleuve  des oiseaux soit le fleuve des escargots.

En effet Uruguay provient  du mot guaraní “urú” qui signifie “oiseau”,  “gua” qui signifie “de” et “y” qui signifie “eau”.

Mais aussi Uruguay peut être le “Fleuve des escargots” car en guaraní “uruguá”  signifie “escargot” et  “y”  signifie “eau”

Le nom du Pays est aussi celui du fleuve Uruguay qui sépare le pays de l’Argentine à l’Ouest et qui continue au Nord de la plus grande embouchure du monde, le Rio de la Plata entre Buenos Aires et Montevideo

Beaucoup de mots utilisés couramment en Uruguay proviennent des langues indigènes (Quechua ou Guarani par exemple). Le mot maté vient de Mati qui veut dire « calabacita » petite citrouille, le mot anana se référe à l’ananas alors qu’en espagnol on utilise Piña,  ou bien encore le mot Chacra qui se réfère à une propriété agricole vient de Chakra etc… 

Vivre le football avec la passion de la Garra Charrua

La culture du Mate (se prononce Maté)

La population indigène Guarani a complètement disparu du territoire Uruguayen mais la culture et certaines traditions sont toujours imprégnées par l’esprit Guarani comme boire et partager le Mate un peu comme les Indiens à l’époque se passaient le Calumet de la paix.

C’est l’objet de grandes discussions depuis des générations mais en réalité le mate est d’origine guarani et la plupart des historiens s’accordent à en fixer les premières préparations au Paraguay

Les peuples guarani ont été les premiers à utiliser le yerba mate, qui leur donnait de l’énergie. Au début, ils mâchaient les feuilles. Puis ils commencèrent à les infuser et à les filtrer avec leurs dents ; Jusqu’à ce que, finalement, ils utilisent des citrouilles comme récipients et des roseaux comme pailles.

Plus tard, lorsque les jésuites sont arrivés en Amérique du Sud, ils se sont rapidement rendu compte des effets positifs du mate, et la culture de la yerba s’est considérablement développée.

La tradition des Llamadas et des Murgas symboles de liberté

Le Candombe d’origine africaine appartient désormais à tous les Uruguayens et les Murgas continuent toujours la lutte contre la dictature

La tradition des “LLamadas” ( on prononce Chamadas) fortement ancrée en Uruguay vient de la célébration de la Libération des esclaves africains.

Elle se célèbre en jouant une musique sur des tambours appelée Candombe.

Elle est reconnue par l’Unesco comme patrimoine de la culture immatérielle de l’humanité.

Actuellement les groupes constituants les llamadas  continuent à fêter tous les ans au Carnaval l’abolition de l’esclavage légiférée au 19ème siècle.

Le leitmotiv du Candombe est la réconciliation des esclaves avec les blancs qui se déguisent et se peignent en noir afin de montrer leur compassion et la volonté de rapprocher les deux peuples.
La durée du carnaval en Uruguay est la plus longue au monde, plus de 40 jours de festivités alternées sur tout le territoire . Dans les défilés du Carnaval il y a également les groupes des Murgas dont l’origine est espagnole. Ils sont composés chacun de 17 personnes qui dansent et chantent des chansons satyriques sur la Société et la politique .

Les Murgas se sont développés en Uruguay pendant et après la dictature  en endossant le role de porte-parole des opprimés. Ils traduisent les  traumatismes sociaux dans les pays qui ont été exposés à la dictature, en Uruguay de 1973 à 1985 https://partirenuruguay.com/luruguay-un-grand-democrate/       et en Argentine de 1976-1983.

Le rire est devenu l’arme principale de critique et de résistance pendant ces temps sombres. Il est utilisé comme un mécanisme populaire pour se moquer et lutter contre le régime.

Les  Murgas ont gagné en spectaculaire.

En effet la censure sur les messages écrits ont conduit les Murgas à développer les outils scéniques pour valoriser  le contenu du message.

Les chants satyriques sont souvent chantés par des célébrités et des chanteurs populaires. Et plus particulièrement les refrains des Murgas sont régulièrement repris dans les chansons des groupes de rock Uruguayens. Cette nouvelle appropriation par la jeunesse des chants satyriques rejetant l’époque de la Dictature est un phénomène appelé Murga Joven et fait l’objet d’un concours depuis 1998.